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Les couleurs de l’ Acadie


Le voyageur venant de France qui séjourne en Acadie va très vite se demander l’espace d’un court instant,s’il n’est pas victime d’hallucinations tant le drapeau tricolore est présent partout. Non on ne célèbre pas le 14 juillet,notre fête nationale,car ici le pavoisement est permanent.Mais le bleu, le blanc et le rouge ne se limitent pas aux nombreux drapeaux qui flottent fièrement au vent.On les voit aussi sur les poteaux téléphoniques,les cabanes des pêcheurs,ainsi que sur des multitudes d’éléments de décoration.Mais à bien observer ce drapeau il y a une petite nuance : il comporte une étoile de couleur jaune dite « Stella Maris » ( l’étoile de Marie) en haut à gauche dans la partie bleue.



Le drapeau de l'Acadie, symbolise la culture et la résilience des Acadiens. Il incarne l'héritage et l'identité unique d'un peuple francophone fier et persévérant. Choisi comme symbole des Acadiens en 1884, lors de la deuxième Convention nationale acadienne à Miscouche, sur l’Île du Prince-Édouard,il reprend les couleurs de la France dont les Acadiens se considèrent comme les descendants.


Le français au cœur


La péninsule acadienne est située dans le nord est de la province du Nouveau Brunswick. Le voyageur  qui venant du Québec  franchit la rivière Matapédia et pénètre au Nouveau Brunswick change de province mais pas de langue. On se trouve en effet dans la partie la plus francophone de la province,officiellement bilingue depuis 1968 ( du moins en théorie) : Ici, comme chez le voisin québécois , mais avec encore plus d’acuité,se pose la question des droits linguistiques.Contrairement au français acadien parlé plus au sud, celui parlé dans la péninsule, bien que différent du français standard et du québécois, subit moins l’influence de la langue anglaise.


Transes Atlantiques...

Le village de Grande Anse et son remarquable phare tricolore,reconverti en centre d’information touristique, marque l’entrée dans la péninsule acadienne.Il surplombe l’une des plus belles plages du littoral.Sur le même site l’aire de repos et de pic nic en forme de casier à homard, est un clin d’œil au crustacé fétiche de la côte atlantique.





Toujours à Grande Anse ,on visitera avec profit le musée des cultures fondatrices.Ceci afin de comprendre l’histoire locale, et découvrir les relations entre ses différentes communautés et de mieux cerner la vivacité des cultures qui ont fondé le Nouveau-Brunswick.et qui cohabitent encore.

 Après avoir dépassé Rivière du Nord et son incontournable village acadien,



nous voici rendus à Caraquet auto proclamée capitale de l’Acadie ! Épicentre de la culture acadienne, elle est avec son gros port de pêche la plus grande localité de la région.Elle est jumelée depuis 1973 avec la commune de Marennes- Hiers -Brouage en Charente Maritime.



Il est temps à présent de se rendre par la route 113 à Shippagan et sa flottille de bateaux de toutes les couleurs remarquablement alignés. Shippagan étant le passage obligé pour gagner l’extrémité de la péninsule.



Après avoir franchi le pont chaussée de type pont levant (ouvrage d’un autre âge) la route nous conduit sur l’ île de Lamèque séparée elle même de l ‘île de Miscou (de taille plus réduite) par un bras de mer. Géographiquement situées sur un trajet migratoire, les Îles de Lamèque et de Miscou sont reconnues comme des lieux de prédilection pour l’observation des oiseaux. En effet, plus de 270 espèces d’oiseaux ont été répertoriées Elles abritent le parc écologique de la péninsule acadienne qui a entre autres pour missions , a protection des habitats fragiles la restauration des tourbières.



Ne pas manquer à l’extrémité nord de l’île de Miscou le vieux phare en bois érigé en 1856, classé lieu historique national du Canada.

A l’intérieur des terres appelées localement « HautesTerres) les inconditionnels d’Édith Butler , grande dame de la chanson acadienne ne manqueront pas de se rendre à Paquetville d’où elle est originaire.On admirera la monumentale église Saint-Augustin, l’une des plus grandes en pierre des provinces maritimes. Le village est reconnu aussi pour ses produits de l'érable, un nectar fêté au printemps lors du Carnaval de l'érable.


Un peuple résilient et une culture vivante


Si la résilience et l’affirmation de la différence du peuple acadien se vivent au quotidien c’est les jours précédent la fête nationale le 15 août qu’elles s‘expriment avec le plus de force,de ferveur et de conviction.

Chaque année des milliers de personnes convergent à Caraquet pour le festival acadien,une immense fête,avec des artistes issus de la francophonie.Les amateurs de folklore local ne manqueront pas la traditionnelle bénédiction des bateaux de pêche,occasion d’honorer la mémoire des marins disparus en mer.


Le clou des festivités étant sans conteste le « Grand Tintamarre ». A 18 h précises le 15 août tout le monde sort dans la rue pour un défilé coloré et festif. Le but étant de faire le plus de bruit possible pour rendre hommage aux dizaines de milliers d’acadiens déportés en cette terrible année 1755,période connue sous le nom de « Grand Dérangement. »


Crédits photographiques :

Nouveau Brunswick tourisme et Didier Vors


Pour aller plus loin:

https://tourismepeninsuleacadienne.ca/

https://www.museedesculturesfondatrices.com/

https://festivalacadien.ca/

https://tourismenouveaubrunswick.ca/

http://www.amitiesfranceacadie.com/


Le coin du cyclotouriste

https://www.veloroutepa.ca/fr/accueil


Note de la rédaction :

Cet article fait partie intégrante d’un numéro spécial consacré au Canada

Déjà parus :

- Écouter placoter au village acadien

https://www.lartdescargoter.fr/reportages/ecouter-placoter-au-village-historique-acadien

Petits bonheurs à l’île d’Orléans

https://www.lartdescargoter.fr/reportages/petits-bonheurs-a-lile-dorleans

Vallée de la Matapédia: Et au milieu coule une rivière

https://www.lartdescargoter.fr/reportages/vall%C3%A9e-de-la-matap%C3%A9dia-et-au-mlieu-coule-une-riviere

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