lʼart dʼescargoter
La vitrine du cinéma suisse
Journées de Soleure
Les Journées de Soleure sont la vitrine du cinéma suisse, les films notre fenêtre sur le monde. Un monde en ébullition, d’une complexité croissante, dans lequel, paradoxalement, les réponses proposées sont de plus en plus sommaires et faciles. L’espace, le temps, le recul pour comprendre et pour réfléchir font défaut.
Les films présentés apportent un éclairage courageux sur cette complexité, sans la simplifier. Ils le font par le biais de formes et de styles différents, forment des contrastes, dialoguent entre eux, surprennent, inspirent. Qu’il s’agisse d’un propos grave traité avec humour, d’une comédie aux prises avec un sujet épineux, les films touchent et soulignent la diversité qui libère notre pays de ses stéréotypes.
Ainsi, cela fait 50 ans que les invités d’honneur de la «Rencontre» – les membres du studio GDS de Genève – mettent à mal la notion selon laquelle le court métrage d’animation serait (juste) un format pour enfants. Leurs œuvres sont de petites perles complexes et pleines de poésie. Et les films que nous redécouvrons avec «Histoires du cinéma suisse» à l’occasion du centenaire de la société zurichoise de production Praesens font étal aussi bien des clichés suisses que de leurs aspects contradictoires.
Le récit cinématographique doit inventer de nouveaux codes pour aborder notre monde hyper médiatisé. Cette année, «Focus» se penche sur les effets de la mise en scène de soi, omniprésente au quotidien.