
Encore plus que par le passé, le FHA entend faire découvrir une culture artistique, ses sources, ses développements et son actualité encore trop méconnues en France. Le festival sera un merveilleux écho de la vitalité créative et culturelle belge auprès du grand public.
L’histoire de l’art de la Belgique ne se laisse pas raconter dans des termes d’identité nationale. Jusqu’à sa déclaration d’indépendance, les frontières du pays sont aussi mouvantes que les limites de son territoire, modifiées au gré des guerres et de la formation de nouvelles alliances entre les pouvoirs en Europe. Aujourd’hui ouverture internationale et diversité culturelle forment les grands atouts du pays.
À la place d’une histoire de l’art nationale, le festival racontera donc des histoires multiples. Il slalomera entre les clichés sur la belgitude sans s’y attarder et pour en rire. Arts militants, bandes dessinées et films d’animation, cinéma, danse, mode et design, beaux-arts, performance, musées publics et collections privées, autant de sujets qui seront abordés dans une suite de conférences, tables rondes et débats, projections de films, expositions, rencontres, salon du livre et de la revue d’art, et plus encore. Inutile de clore le cercle ou de fermer les frontières.
Le climat nous occupe, le climat nous inquiète. Tout l’enjeu de la programmation dufestival sera de montrer qu’il s’agit d’une question qui interroge depuis longtemps les artistes et qui intéresse autant qu’elle peut effrayer.
Les ciels rouges de Turner et les dessins de Ruskin portent en eux les traces mais aussi la critique de la pollution du début de la Révolution industrielle. Ceux de Munch seraient dus à des « nuages nacrés », phénomène climatique rare et circonscrit aux régions scandinaves. De manière plus contemporaine les blocs de glaces de l’Ice Watch Paris d’Olafur Eliasson sur la place du Panthéon lors de la COP 21 alertent sur le peu de temps qu’il reste avant de faire face aux pleines conséquences du dérèglement climatique.
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Michael Kenna : Une mémoire photographique
Par la force et la sensibilité de son travail photographique, Michael Kenna a construit, en photographiant entre 1986 et 1999 les lieux de déportation et du système concentrationnaire nazi, par ce projet de plus d’une décennie, un objet de mémoire d’une grande puissance.
Images imaginaires
L’exposition Images/imaginaires a pour thème l’illustration dans le livre imprimé. En quatre sections, elle propose une déambulation dans l’histoire de l’illustration du XVIe au XXe siècle sans souci réel de chronologie. L’intention est de confronter les styles et de montrer comment d’un siècle à l’autre s’organise un univers fantastique propre à susciter l’imaginaire par le texte et l’image qui l’accompagne.