
DU 11 JUIN AU 25 SEPTEMBRE, les Essarts, espace arts et cultures de Bram ouvriront une nouvelle fois leurs portes à un artiste iconique, tour à tour qualifié de photographe primitif, photographe de la Belle Époque ou encore photographe du bonheur : Jacques Henri Lartigue !
Son travail est beaucoup plus riche que ces qualificatifs le laissent à penser. Les qualités esthétiques de son œuvre sont indéniables et la réflexion sur l’image est loin d’être absente. On l’oublie parfois, Lartigue est un auteur photographe.
Né en 1894, Jacques Lartigue commence la photographie alors qu’il n’est qu’un enfant. À l’instar des photographes amateurs du début du XXe siècle, sa famille et leurs aventures deviennent ses sujets de prédilection. À la fois peintre et photographe, son style photographique évolue en même temps que ses recherches picturales s’affirment. Il mêle rapidement les deux pratiques, utilisant la photographie comme notes visuelles pour ses tableaux avant de les publier dans la presse à partir des années 30, phénomène qui va s’intensifier dans les années 50.
En 1963, la présentation de son œuvre photographique au Museum of Modern Art de New York et la publication d’un portfolio dans le magazine Life lui offrent une célébrité internationale et la possibilité de nouvelles commandes photographiques.

Sa vie et son œuvre sont étroitement mêlées, ses modèles étant souvent des proches. Et, à partir des années 70, Jacques Henri Lartigue réalise un travail colossal de relecture, se transformant en archiviste et mémorialiste de lui-même. Il recompose des albums personnels et offre à ses photographies deux temporalités : celle du moment de la prise de vue et celle de la relecture, du recadrage, souvent postérieur. Les surnoms des personnages représentés et de multiples anecdotes viennent compléter la mise en page, donnant au lecteur l’illusion d’une grande proximité avec la vie de l’artiste.
Cette rétrospective en 100 photographies permet de voir et revoir ses œuvres les plus célèbres et tout en présentant d’autres moins connues pour prouver, comme il le dit lui-même en 1976 que son « talent ne s’est pas arrêté en route ».
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