Escapade phocéenne aux îles du Frioul
.Après avoir longé le MUCEM (musée des traditions méditerranéennes) le bateau rejoint la mer,où l’on aperçoit au loin le port de la Joliette et la cathédrale de la Major.
L’archipel du Frioul est composé d’un îlot :Tiboulen et de deux îles de 2,5 kilomètre chacune Pomègues et Ratonneau reliées par une digue.C’est sur cette dernière que l’on accoste la seule à être habitée à l’année par une centaine de résidents permanents.
A peine a-t-on mis le pied à terre que l’on est saisi par la quiétude du lieu en cette belle matinée d’automne sous le soleil de Provence, un silence à peine troublé par le balai incessant des goélands.Marseille semble déjà loin…
Ce que l’on appelle « le village » s’apparente plus à un ensemble résidentiel avec ses commerces ses restaurants et son port de plaisance.
Reste à arpenter les lieux où il n’y a rien à visiter sur ces cailloux battus par le vent et cela tombe bien.La seule chose à faire c’est de baguenauder sur ces chemins pierreux, se laisser bercer par le bruit des vagues et se repaître jusqu’à satiété du spectacle offert par les côtes déchiquetées sur fond de mer bleue.
Tout paraît désert et désolé et ce n’est pas une une illusion. On se trouve là encore en présence de l’un de ces endroits où le temps Semble s’être arrêté.Se révèle alors à nous l’histoire de ces lieux.Outre leur fonction défensive,ces îles furent aussi dites de « quarantaine » sorte de ceinture sanitaire censée protéger la cité phocéenne des épidémies particulièrement virulentes au XIXème siècle.De ce passé douloureux, subsiste l’hôpital Caroline, construit en 1823 il accueillait les malades atteints de la peste et du choléra. Depuis son destin s’est éclairci si on peut dire. Réhabilité et transformé en résidence d’artistes, il accueille chaque année « les nuits Caroline » un festival interculturel de renom.
Des îles sèches, calcaires, et sauvages
Sur Pomègues, des panneaux didactiques jalonnent le sentier principal et renseignent les visiteurs sur la faune,la flore, la géologie et l’histoire.Quelques petits chemins permettent d’accéder aux calanques (du provençal calenco : escarpé) taillées dans du calcaire urgonien.
Considéré comme le site le plus sec de France,l’archipel du Frioul bénéficie d’un micro climat,théâtre d’une nature sauvage et tourmentée, en permanence battue par le mistral.
L’extrême aridité des lieux n’empêche nullement la présence d’espèces végétales telles que le lys des sables, la germandrée purpurine,ou encore la saladelle de Provence,toutes protégées et que l’on peut observer dès le retour du printemps.
Réputée pour la qualité de ses eaux,la calanque de la «grande brise» sur Pomègues ,abrite une ferme aquacole qui élève loups et dorades royales issues de l’agriculture biologique ( visite possible sur rendez-vous).
Aucun véhicule n’est admis sur l’archipel classé zone Natura 2000. Depuis avril 2012 il a rejoint le parc national des calanques.Ce dernier offre la particularité d’inclure à la fois le littoral maritime ainsi que des zones urbaines et péri urbaines.A noter que certains bateaux font escale au château d’If érigé sous le règne de François 1er
La forteresse ne sera jamais assiégée.Sa fonction carcérale inspira l’écrivain Alexandre Dumas qui planta là le décor de son fameux roman le conte de Monte Christo alias Edmond Dantès.
Le coin du randonneur
2 possibilités de balades sur les îles du Frioul :
Ile de Ratonneau : 6,6 km en boucle
Il de Pomègues:5,2km alle retour
Crédits photographiques:
Marseille Tourisme -
Provence en images.fr
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