lʼart dʼescargoter
Île d'Hoédic : Mégalithes et crustacés
Elle est séparée par un simple détroit (dénommé le "passage des sœurs") de sa proche voisine Houat (le canard !) à laquelle on l'associe souvent et dont elle partagea longtemps le destin commun. L'une comme l'autre sont reliées toute l'année au continent par des vedettes au départ de Quiberon.
Un havre de quiétude sans voitures
Ici point de voitures, ni de motos… pour troubler la quiétude du lieu. Si l'on croise quelques vélos, c'est surtout la marche à pied qui prévaut ; ses chemins qui parcourent l'île s'avèrent parfaits pour de belles escapades pédestres. En particulier le célèbre sentier du littoral, excellent révélateur des différents aspects de Hoédic. De littoral, il en est aussi question avec le conservatoire du même nom, qui a pour mission de protéger de manière définitive les espaces naturels fragiles des bords de mer et sur les rives des grands lacs, landes, bois, marais, vasières, dunes, falaises, îles et îlots. Remarquable par la diversité et la fragilité de ses milieux, l'île fait partie du réseau Natura 2000. L'antenne locale du conservatoire du littoral, située dans le fort d'Hoédic, un bâtiment de style Vauban construit en 1853, propose des sorties découverte de la faune, de la flore de l'estran et du patrimoine durant tout l'été.
Le recteur : personnage central de l'île
Comment ne pas être intrigué en étudiant la carte de l'île par l'existence au sud ouest d'un lieu appelé « le champ du recteur » ? Avant de devenir une commune à part entière en 1892, Hoédic - à l'instar de Houat - vécut sans se soucier du continent... De 1815 à 1825, Houatais et Hoedicais élaborèrent un Règlement qui tint lieu de constitution à ces petites « républiques » insulaires et qui prit un tour plus théocratique par la suite.
De 1822 à 1892, en l’absence d’un maire sur l’île, les recteurs (curés) de Hoëdic jouirent d’un statut particulier, appelé « Charte d’Hoëdic » lors de la signature de celle-ci en 1857, faisant d’eux l’unique autorité administrative, judiciaire, religieuse et économique sur l’île. Ils faisaient fonction de banquier, de juge, de marchand etc...
Favoriser la rencontre
Une centaine d''habitants vivent sur place à l'année, pour l'essentiel, dans le bourg . ?dans lequel on ne manquera pas la visite de l'église.consacrée à Saint Goustan , avec ses nombreux ex votos marins ,et les superbes vitraux qui évoquent le vie du saint local. Son cimetière que l'on pourrait aisément qualifier de marin et son monument aux morts tout en couleur donnent à l'ensemble un aspect singulier.
D 'autres vestiges patrimoniaux remontent à la nuit des temps.. tels que dolmens et menhirs qui témoignent d'une société mégalithique.
En été, Hoédic voit sa population augmenter, mais tout cela dans des proportions raisonnables. Il s'agit pour l'essentiel d'excursionnistes se rendant sur l' île pour la journée.L'occasion peut être pour ces derniers, de rencontrer des habitants par l'intermédiaire de l'association « Les Amis d''Hoédic » qui a pour but de favoriser les liens entre îliens et visiteurs au travers de différentes actions d'animation. Du reste, l'association a élu domicile à la « Trinquette », une institution, comme le sont souvent les cafés dans les territoires insulaires (on pense bien sûr à « Ti beudef » sur l'île de Groix).
Autre opportunité de rencontres « Escales photos » ou festival du Mor Braz (la grande mer en breton), cet événement crée en 2013 qui se consacre à la photographie grand format à l'air libre et semble avoir trouvé dans et à l'extérieur du fort d'Hoédic, le décor parfait pour l'accrochage des œuvres.
Pour conclure, écoutons le conseil du toujours très avisé conservatoire du littoral : une rare authenticité imprègne l'île d'Hoédic et sa population, il convient d'y poser pieds et regards avec délicatesse. A bon entendeur...