lʼart dʼescargoter
Journal d'un café de campagne
Après une longue ellipse de quinze ans et le recueil de nouvelles « D’amour et de vin nouveau », Pierrick Bourgault revient à la fiction pour notre plus grand plaisir.
L’intrigue se déroule à l’Hôtel de France, dans un milieu que l’auteur affectionne particulièrement pour l’avoir vécu de l’intérieur : celui des cafés. Un univers qu’il étudie inlassablement depuis tant d’années.
Avec ce « Journal d’un café de campagne », nous suivons les tribulations - c’est le cas de le dire - d’un couple citadins quadragénaires (elle, chinoise de Taïwan et lui...).
Nous retrouvons chez l’auteur entre autres thèmes qui lui sont chers : la ruralité (pas toujours heureuse…) et la transmission sur fond de modernité pas toujours réussie. Faire table rase du passé, est-ce toujours inéluctable ? Comme le train (qui néglige les campagnes), autre sujet de prédilection de l’auteur, le café est toujours un ressort romanesqu, même dans le cas d’une fiction inspirée du réel.
« Le bistrot est un lieu de tous les possibles et un véritable couteau suisse » affirme le personnage principal. Quand il n’a pas été remplacé par la salle polyvalente. Parfois nos rêves nous dépassent, c’est ce que semble, au final, suggérer l’auteur.