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  • Didier Vors

El Topo : Une taupe au top niveau !

Depuis plus de 100 ans, il relie les villes d’Hendaye et San Sebastian, constituant un véritable trait d’union entre les cousins d’Hiparalde (Pays basque français) et ceux d’Hegoalde (Pays Basque espagnol). El Topo, la taupe en espagnol, affectueusement rebaptisé ainsi par ses usagers, circule la majeure partie de son trajet en territoire espagnol mais il n’en possède pas moins toutes les caractéristiques d’une ligne internationale.



Petit métro urbain et campagnard pour les uns, métro péri-urbain pour les autres, il constitue une artère vitale empruntée par des millions de passagers aux profils divers. Du voyageur occasionnel venu pratiquer un tourisme balnéaire transfrontalier, à la mère de famille avec poussette, en passant parles hordes d’étudiants, les rames ne désemplissent que rarement.


Ce court voyage débute à Hendaye au bord de la rivière Bidassoa, qui délimite la frontière naturelle avec le voisin ibérique. Le train marque un premier arrêt d’importance à Irun, ville cosmopolite et importante gare ferroviaire.


Euskara, langue d’Espagne

Dès lors, les haltes successives dans les villes et villages qui jalonnent le parcours, Belaskonéa, Bentak, Oiartzun et Inxaurrondo – pour ne citer que ceux là – nous donnent un avant goût de l’Euskara, autrement dit la langue basque. Nous sommes en effet dans le Guipuskoa, l’une des trois provinces constituant la communauté autonome du Pays Basque, l’Euskadi.




L’Euskara possède le statut de langue officielle et c’est tout naturellement que les annonces sonores se font dans cet idiome en plus de l’espagnol. Bien que les échanges verbaux se déroulent en espagnol, l’Euskara n’a rien d’une langue minoritaire ou marginalisée, bien au contraire ! Plus ancienne langue d’Europe, elle est parlée par plus d’un million de locuteurs. Ce bilinguisme ambiant apporte sans conteste un charme troublant au voyage. Et l’on se sent à la fois en Espagne mais aussi ailleurs, dans une sorte d’entre deux.


Contrairement à d’autres lignes du réseau Euskotren, celle-ci n’offre pas de vues spectaculaires mais elle témoigne de l’activité industrielle de la région, la première d’Espagne dans ce domaine. Elle permet tout de même de belles échappées sur le massif montagneux du Jaizkibel et la campagne environnante que l’on pressent toute proche.


Donostia ou San Sebastian ?

L’arrivée en gare de Donostia (San Sebastian en castillan !) ne sonne pas la fin du voyage, mais constitue son principal arrêt. Cité balnéaire réputée, célèbre pour son immense plage de la Concha et la festivité de « la Semana Grande », elle accueille aussi chaque année l’une des principales manifestations consacrée au cinéma ibéro-latino américain.



La gare de Donostia permet de rayonner à travers le Pays basque espagnol en empruntant les rames d’Euskotren. Ne pas manquer d’emprunter le train pour Zumaia et Bilbo (Bilbao en espagnol) avec halte obligatoire à Orio. A noter qu’il existe une seconde gare en ville : « la Estación del Norte », dépendant de la compagnie nationale Renfe ; elle relie San Sebastian aux autres villes d’Espagne.



 

Pour aller plus loin : http://www.diariovasco.com (quotidien du Pays basque en langue espagnole)

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