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  • Didier Vors

Georges Brassens. Le sétois, c’est lui !

Peu de villes en France peuvent s’enorgueillir d’avoir vu naître tant artistes et d’hommes de lettres. Dans cette galerie des illustres, cette sorte de « Panthéon sétois » figurent en bonne place l’homme de théâtre Jean Villar, l’écrivain et poète Paul Valéry et l’immense chanteur Georges Brassens.




Difficile en effet d’ignorer les racines sétoises du plus populaire de ses enfants. On trouve au centre-ville la Rue de l’Hospice, où il vécut enfant, rebaptisée plus tard au nom du chanteur. Mentionnons aussi, « Les Amis de Georges » : un cabaret qui fait revivre son œuvre, et invite le public à reprendre ses chansons. Enfin,  comment ne pas évoquer l’Espace Brassens un endroit  incontournable, qui se définit comme un lieu d’évocation plus que de conservation de l’œuvre de l’artiste. Pour combler un manque, Sète se devait d’avoir un Festival consacré à la chanson française. Ce fut chose faite en 2002 avec le lancement, au Théâtre de la Mer de « Quand je pense à Fernande », en référence à l’une des chansons de Georges Brassens.



C’est indirectement grâce à Victor Laville, un autre sétois que Tonton Georges doit son début de notoriété à Paris. S’il passa une grande partie de son existence dans la Capitale, il n’en demeurait pas moins attaché à sa ville natale, à laquelle il rend dans « Supplique pour être enterré à la plage de Sète », le plus émouvant des hommages. Cette longueur inhabituelle pour un titre de chanson est à la mesure du texte, qui comporte pas moins de 13 couplets, un record !



Malgré cette évocation lyrique du cimetière marin, cher aussi à Paul Valéry, ce n’est pas là qu’il faut chercher sa sépulture. Et cela au grand dam de ses nombreux admirateurs, venus faire sur sa tombe « d’affectueuses révérences ». C’est au cimetière du Py, face à l’étang de Thau (Ramasse disait le chanteur, le cimetière des pauvres) qu’il repose. Rien d’étonnant finalement à cela, car à la grande bleue l’homme semblait préférer « la grande mare des canards sur la quelle il naviguait en père peinard » avec ses copains d’enfance.


Alors, sétois Brassens ? Sans aucun doute, mais sans ostentation. Lui qui raillait, dans « La Balade des gens qui sont nés quelque part », les chauvins et les porteurs de cocarde.



Local et universel, repris dans toutes les langues, tel est l’homme à la pipe et aux célèbres moustaches.



 
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