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  • Didier Vors

Les tapas : tout un art de vivre à l’andalouse

Il paraitrait impensable, voire même inconcevable, pour qui connait un tant soit peu l’Andalousie de ne pas parler de sa gastronomie. Et dès que l’on aborde le sujet tout un chacun de s’écrier : « tapas ». Bien que répandues dans tout le pays, c’est dans cette région de prédilection qu’elles ont acquis leurs lettres de noblesse.



Leur origine reste incertaine. Le roi Alfonso X el Sabio (le sage) mort à Séville en serait à l’origine. Malade, et reclus, il aurait mangé de petites bouchées entre les repas arrosées de vin. Une fois rétabli, il décréta que dès à présent aucune boisson ne serait servie dans les tavernes si elles n’étaient pas accompagnées de choses à grignoter.

Plus près de nous, certains en attribuent l’origine aux paysans et autres journaliers ingurgitant des « en-cas » en attendant l’heure du repas principal. Ces petites collations étaient accompagnées de vin contenu dans des jarres qu’il fallait protéger des insectes et autres impuretés en les couvrant. (tapa : couvercle)



Une tradition bien enracinée

« Amuse-gueule » ou « amuse-bouche » dirait-on chez nous, servis chauds ou froids, les tapas relèvent autant d’une pratique sociétale et culturelle que culinaire. Sujets récurrents et quasi inépuisables du quotidien, elles s’invitent dans les conversations où l’on s’échange les bons plans sur le dernier bar proposant les meilleures tapas du moment. C’est dire la place qu’elles occupent dans la vie et la culture populaire des Andalous et une fenêtre ouverte sur la variété de la gastronomie locale.

Il existe même plusieurs événements consacrés aux tapas :


« La Tapa solidaria » : née à Alméria en 201, elle fête cette année sa 2ème édition. Le principe étant que, pour toute tapa consommée, 1 euro est versé à une association humanitaire, en l’occurrence la Croix-Rouge pour cette année.


« Dìa mundial de la tapa » est organisé chaque année en juin à l’initiative de professionnels de la restauration et des milieux touristiques conscients de la forte valeur ajoutée et de l’image spécifique de la gastronomie espagnole, dont elle est porteuse à l’étranger.


Elles nous disent beaucoup du mode de vie andalou et de sa dimension conviviale. Les expressions ne manquent pas en espagnol pour décrire le phénomène : « ir de tapas », « tapéar », « vamos a tapar », ou encore « vamos de tapéo » !  Qui pourraient se traduire toutes par « faire la tournée des bars à tapas ». Pratique d’autant plus développée que l’on invite plus facilement ses amis et proches à boire un verre et manger au bar ou au restaurant plutôt que chez soi, à l’inverse de ce qui se pratique en France.


Les tapas reflètent les terroirs desquels elles sont issues. À Alméria, ce n’est point une surprise, la proximité de la mer nous régale de spécialités à base de poissons comme « el  pulpo à la  plancha » et « el cazon en adobo ». L’intérieur de la province penchera pour les célèbres migas (à la farine de blé dur) con sardinas parmi tant d’autres à découvrir.


Question travaux pratiques, impossible de prétendre à l’exhaustivité, tant l’offre est pléthorique : signalons tout de même quelques bonnes adresses dans le Centre historique d’Almeria (près de la Rambla et du Paséo) pour « tapear » comme un autochtone !

El Quinto Toro :  6 calle Juan Leal La Bodeguilla : 8 plaza Marques de Heredia La Bambalina : 11 calle Padre Luque



 
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