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Linha do Douro : L'excellence ferroviaire portugaise

  • Didier Vors
  • 26 nov.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 nov.


Tout commence à la gare de São Bento et ses remarquables azulejos, C'est l’une des deux gares de Porto, plutôt dédiée au nord du pays. Tandis que la deuxième, Porto Campanha, plus grande, dessert tout le reste du pays. C’est de Sao Bento qu’il faut embarquer pour être sûr de jouir du spectacle, les bonnes places étant très convoitées. C’est parti alors pour un périple ferroviaire d’environ 3 h 30 (essentiellement en voie unique) jusqu’à Pociño le terme de la ligne. Sa réputation va crescendo et le secret de moins en moins bien gardé ! Si elle n’est pas officiellement une ligne touristique, elle en possède déjà nombre de caractéristiques.


Gare de Sao Bento (Porto)
Gare de Sao Bento (Porto)

À commencer par les voyageurs présents dans le train, la plupart étrangers, où prédominent largement les échanges en anglais et en français. On y trouve même, le jour de notre voyage, un photographe australien spécialisé dans les clichés ferroviaires, c'est dire sa renommée. Et que dire de la foule compacte descendant à la gare de Pinhao, accueillie par une personne à l’accent britannique, vantant un lieu où aller manger des « tapas », tout ce qu’il y a de plus portugais quoi ? Pourtant, elle garde encore un petit côté rustique : pas d’annonce d’arrivée dans les gares, pas plus de bandes passantes lumineuses dans les compartiments, indiquant destination finale et gares desservies. Ce qui ne manque pas, parfois, de provoquer quelques frayeurs aux voyageurs chargés de lourdes valises, surpris par les arrivées inopinées en gare. Mais ne boudons pas pour autant le plaisir de partager des émotions que seuls les voyages en train dans des décors naturels de toute beauté, peuvent nous procurer.


Le Douro en majesté


Si la première partie du voyage, où l’on traverse d’interminables zones résidentielles, ne présente pas d’intérêt particulier, c’est à partir de la station de Marco de Canevese qu’elle commence à se révéler.



Gare de Mosteiro
Gare de Mosteiro

Mais c’est surtout, peu avant le village de Mosteiro et son église jouxtant le cimetière, quand la voie de chemin de fer rejoint le fleuve que le spectacle commence. Surplombant le Douro, elle en épouse parfaitement les méandres, longeant son cours au plus près au point de donner, à certains moments, l’impression de voguer sur l’eau.

Le train marque des arrêts successifs dans de minuscules gares vertes et blanches couvertes d’azulejos (céramiques bleues) toutes aussi « croquignolesques » les unes que les autres. Ici, même les lieux d’aisance, de même facture que les gares, sont remarquables.

Mais quel dilemme. Il y a tant à voir en permanence que la question se pose vite de quel côté regarder ?



Quinta do Sibio
Quinta do Sibio

Du côté du fleuve qui déroule son long ruban sur la droite, au risque de rater sur la gauche la vue superbe de hautes collines couvertes de vignobles en terrasses sur la gauche. Car assurément, la vallée du Douro, offre un divin décor, à ce pas moins divin nectar qu’est le Porto !


Miradouro de Casal de Loivos
Miradouro de Casal de Loivos

A mi-chemin, le train marque l’arrêt en gare de Regua, la ville la plus importante du parcours. Port d’escale, on peut y apercevoir de nombreux bateaux de croisières remontants ou descendant le fleuve. Ne pas manquer au centre-ville la visite du « Museo do Douro ». Ouvert en 1997, il relate l’histoire de la région du haut Douro et du vin de Porto.

On ne manquera pas, en gare de Pinhao d’admirer sur le quai, ses magnifiques céramiques polychromes (« azulejos » en portugais).

On ne s’étonnera donc pas que la région de l’Alto Douro (Haut Douro) soit inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre de son paysage culturel exceptionnel.


Gare de Pocinho
Gare de Pocinho

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