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Didier Vors

Louhans : fière d’être bourguignonne !

C’est à une balade en Bresse que vous nous vous convions dans ce nouvel épisode. Mais de quelle région aux contours parfois mal définis parle-t-on ? Ni de la Bresse savoyarde correspondant au quart Nord-Ouest du département de l’Ain, ni même de la petite Bresse jurassienne ou comtoise à l’Ouest du département du même nom, mais de la Bresse bourguignonne et plus précisément de sa capitale : Louhans.



Louhans, qui tire son nom du Latin « Lovicum » signifiant "lieu agréable au bord de l’eau", est ce que l’on peut appeler une ville de rivières. La Seille – venant du Jura – et ses affluents directs ou indirects, que sont le Solnan et la Vallière et le canal de la Sale, l’insèrent dans une sorte de périmètre aquatique.

De l’entrain pour le train

Légèrement en retrait des grands axes routiers internationaux, elle bénéficie du Label « Les plus beaux Détours de France ». Qu’importe puisque c’est par le train que nous faisons connaissance avec Louhans.


À son apogée, la ville comptait pas moins de trois gares dont les lignes desservaient Chalon sur Saône, Tournus, Lons-le-Saunier et la ligne Bourg-en-Bresse-Dijon. Seule cette dernière subsiste. Pour relier les deux villes, elle parcourt pas moins de quatre départements et trois régions. L’Ain bien-sûr en Rhône-Alpes au début du voyage, puis le département du Jura en Franche-Comté à peine effleuré, la Saône-et-Loire ensuite, pour finir  en Côte-d’or ; les deux derniers départements se situant en région Bourgogne. Ce n’est pas le moindre mérite  de cette ligne que nous faire voyager à travers la géographie administrative du pays.


Pour être complet, mentionnons le fait qu’elle est empruntée nuitamment par le train « Palatino » reliant Paris à Rome ce dont s’enorgueillissent les Louhannais. Louhans entretient une relation forte avec l’univers des chemins de fer. La belle gare de forme symétrique à la remarquable façade blanche, compta dans les années  30 un illustre occupant. En effet l’écrivain Henri Vincenot y  assura des travaux ingénierie. Fils et petit-fils d’employé de ce qui deviendrait plus tard la SNCF, il consacra une partie de son œuvre aux chemins de fer. Rédacteur et reporter à la célèbre revue  « La Vie Du rail », il relate dans le livre « Mémoires d’un enfant du rail » l’épopée véridique du Chemin de fer en France.


Chapeau les chapons !

Sitôt descendu de notre compartiment, nos pas nous conduisent tout naturellement vers la Grande Rue, véritable centre nerveux de la ville, plus connue sous le nom de rue des Arcades, la bien nommée, classée Monument historique. Elle en possède 157 aux formes différentes, ce qui en fait la plus longue du pays. Ces lieux accueillent chaque lundi un marché agricole connu dans toute la région pour ses étals de chapons, la célèbre volaille de Bresse, la seule au monde bénéficiant d’une appellation d’origine contrôlée.



Un endroit propice à la flânerie

De nombreux édifices remarquables jalonnent la Grande Rue dont l’église Saint-Pierre à la toiture couverte de  tuiles plates coloriées aux dessins losangés dites « tuiles vernissées ». Une particularité architecturale propre à la région Bourguignonne.



Les esprits curieux et les amateurs d’Histoire ne manqueront pas de remarquer que la ville possède deux Monuments aux morts. Celui, hélas classique, que l’on trouve dans toutes les villes et villages de France rendant hommage aux soldats tombés durant les deux conflits mondiaux. L’autre, plus rare, à l’image d’une cinquantaine de communes dans l’Hexagone, dédié aux victimes de la guerre de 1870 qui opposa notre pays à la Prusse.

Pour retrouver un peu de légèreté et quitter l’agitation toute relative de la ville, on pourra flâner le long du chemin de halage qui longe la Seille. Ce paisible cours d’eau s’avère être un petit paradis pour les pêcheurs qui investissent ses bords dès potron minet. Certains en font même un lieu de bivouac pour la nuit pour être sûrs de disposer du meilleur endroit de pêche. Ce cheminement, long de plusieurs kilomètres, dédié aussi à la marche, permet des échappées dans la campagne proche. L’occasion d’aperce voir des fermes bressanes à l’aspect si caractéristique, en brique et bois et même en torchis pour les plus anciennes.



Pour terminer cette balade une ultime suggestion à destination des nostalgiques de l’imprimerie : la visite du Musée de la Presse écrite, un équipement unique en France à ce jour.



Alors, louée soit Louhans... là où la Bourgogne s’agrège au meilleur de la Bresse !



 

Pour aller plus loin : Bresse Bourguignonne

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