lʼart dʼescargoter
Chemins de photos : La belle aventure continue
Ça y est, c'est parti pour une nouvelle édition : la neuvième. Depuis le 1er juin, la photographie envahit pacifiquement les villages de la Piège, du Razes, de la Maleperre et du Lauragais dans le Nord audois. Des cours d'école aux places publiques, des campings aux églises, des jardins aux lavoirs... aucun endroit n'est oublié par cette douce folie photographique.
Un événement majeur, définitivement installé dans le paysage culturel régional, c'est vraiment le cas de le dire. Jamais le mot « paysage » n' aura aussi bien porté son nom !
« Chemins de Photos », ce sont autant de « galeries à l'air libre » selon la terminologie des organisateurs. Il y a dans cette notion l'idée, peut être inconsciente, d'une photographie que l'on affranchit du cénacle habituel des galeries pour l'offrir à la vue du plus grand nombre. « Pour sortir la photo du cadre », résument joliment les organisateurs.
Bien-sûr, un catalogue – comme une bible du festivalier – vient recenser et renseigner sur les expositions... mais parfois, au gré des pérégrinations dans la région, elles se présentent presque incidemment sans les avoir cherchées. Alors, l'émotion née de cette rencontre fortuite rend la surprise encore plus belle.
Impossible de citer ici toutes les initiatives engendrées par cette manifestation culturelle, tant « Chemins de Photos » semble innover en permanence et se réinventer à chaque nouvelle édition.
Citons tout de même l'incontournable « I love village », une mémoire des collines. Depuis 5 ans maintenant, chaque année, des photographes investissent un village de la région et posent sur lui leurs regards bienveillants. Cette résidence artistique permet de « créer une animation éducative autour de l'image avec les habitants et d'accumuler une mémoire inédite d'une commune rurale au début du XXIème siècle ». Portraits, paysages, reportages sur les activités, scènes de la vie prises sur le vif avec la participation d'habitants toujours enthousiastes. C'est le village de Plavilla (une centaine d'habitants) qui accueille cette année la résidence photographique.
On n'associe pas forcément de façon spontanée la photographie à la notion de « spectacle vivant ». Pourtant, avec une scène de 20 km de rayon (et une vue fréquente sur la chaine des Pyrénées, son décor naturel), la densité de la programmation, les conditions de la rencontre entre les artistes et le public... qui pourrait dénier à « Chemins de Photos » une telle appellation ?
Chemins de photos, expositions itinérantes sur les collines du Lauragais, jusqu'au 30 septembre 2022
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