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  • Daniel HERNANDEZ

L’île de Pico : l’Atlantique à l’état pur

La première chose qui surprend le visiteur quand il débarque sur Pico est la présence d’une flore méditerranéenne composée de pins sylvestres et de broussailles loin d’être uniformes sur l’île. Quelques kilomètres plus loin, sa capricieuse orographie configure des espaces selvatiques où des palmiers côtoient des chênes.


Mais la vértitable singularité de Pico culmine à 2 351 mètres. En effet, Pico est le nom du volcan qui domine l’île, le plus haut sommet du Portugal. La tardive colonisation de l’île (seulement à partir de la fin du 15e siècle) a maintenu cette imposante montagne étrangère aux légendes préchrétiennes, dans un dépouillement qui permet au randonneur souhaitant atteindre son sommet de ressentir le vide (de sens), l’absence du besoin de dévoiler l’histoire, qu’il comblera avec la sienne propre.



Si l'ascension est difficile, la descente l’est encore plus. Les pierres volcaniques font que le chemin qui grimpe vers le sommet semble presque invisible, ce qui est dû à l’irrégularité du terrain. Jalonné de petits poteaux visibles tous les 100 m environ, la montée peut se révéler périlleuse, surtout à cause des changements de temps qui peuvent survenir au cours d’une même journée. Avant d’entamer la montée, il est obligatoire de s’inscrire auprès des responsables de la « Casa de la Montanha » et aussi de visionner une petite vidéo qui donne des conseils importants (il y a eu beaucoup d’accidents, surtout à cause du manque de préparation de certains touristes).



Le vin

L’île de Pico est loin d’être méconnue des amateurs de vin. Les parcelles où les vignes sont plantées s’appellent currais et leur ensemble a été classé par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité. Le sol volcanique a configuré un paysage unique où les cépages tels que leVerdelho offrent des vins bien typés et très appréciés.



Plus d’information : http://www.cvracores.pt/



Les moulins

Les moulins font aussi partie du patrimoine de l’île. Leur forme particulière tire son origine de la multitude de colons flamands qui s’installèrent sur l’île durant le XVe et le XIVe siècle, au point que pendant des siècles les Açores furent appelés « les îles flamandes ». On en trouve partout sur l’île : certains sont abandonnés ou en état de délabrement, d’autres ont été restaurés, mais leur charme au milieu des paysages dominés par le noir du basalte piquetés du vert des vignes, reste intact.




D’autres activités sont possibles sur l’île. Citons, outre la randonnée : l’observation des cétacés et la découverte de la pêche du cachalot (illégale depuis l’entrée du Portugal dans l’Union Européenne) ainsi que la multitude d’activités traditionnelles liées au patrimoine et aux fêtes populaires et qui restent d’actualité. Il est vivement recommandé de découvrir les petits musées qui ne sont parfois indiqués qu’au long des routes.


Une particularité : sur l’île il n’y a qu’une plage de sable noir volcanique, un petit secret à découvrir.


Loin du tourisme de masse, cette île ne plaira pas à ceux qui recherchent des complexes touristiques animés, des fêtes à l’ambiance chic ou des plages pour laisser passer le temps. Pico, comme les autres îles des Açores, conservent son essence presque intacte. Cela mérite bien une rencontre au milieu de l’océan.

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